mardi 18 août 2009

Courir sous la chaleur



En ce moment, les fortes chaleurs nous obligent à prendre quelques précautions dans nos préparations pour nos futures compétitions.
La première recommandation lors de la pratique d'une épreuve en milieu chaud et humide est :

• Qu'il ne faut pas s'arroser car vous rajoutez à la surface de la peau de l'eau qui d'une part va chauffer, mais d’autre part va empêcher l'élimination de la sueur qui continue à être fabriquée.

• Mais qu'il faut s'éponger de façon à éliminer l'eau à la surface de la peau permettant ainsi à la sueur qui continue d'être fabriquée de se répandre à la surface de la peau.
La seconde recommandation lors du déroulement de ce type d'épreuve consiste à veiller de manière rigoureuse à une hydratation adaptée.
En effet, la sudation entraîne de grosses pertes en eau pouvant aller jusque 12 litres par 24 heures.
En cas d’hydratation insuffisante, les risques sont multiples :

• L’hyperthermie : en effet, l'organisme n'a plus de quoi fabriquer la sueur et ne peut donc plus éliminer la chaleur en excès.
La température du corps va se mettre à monter entraînant un dérèglement des thermostats internes

• la déshydratation : les pertes majeures en eau non reconstituée entraînent une diminution du volume sanguin total entraînant des risques de défaillance cardio-vasculaire
Il est donc impératif de s'hydrater abondamment avec toutefois la réserve suivante, la capacité maximale d'absorption de l'estomac étant de 1 l / h, il est recommandé de boire de petites quantités très régulièrement.
Une autre recommandation concerne le port de vêtements :

• choisissez les amples de manière à favoriser les pertes de chaleur.
• choisissez les clairs de manière à limiter le gain de chaleur par radiation.
Ces constatations physiologiques ont également une répercussion sur la façon de gérer l'alimentation durant ces épreuves longue distance.
Rappelons que quel que soit le niveau d'activité, le corps redistribue en permanence une partie minimum de son volume sanguin total aux organes nobles.

Rappelons également que, en ambiance chaude, le volume sanguin au niveau du tissu sous-cutané était très augmenté et que, à l'effort, une grande partie du volume sanguin total était redistribuée aux muscles.
Or, le volume sanguin total contenu dans le corps ne varie que dans des proportions très faibles entre le repos et l'effort.
Il en résulte donc une baisse très importante du volume sanguin a distribué aux autres organes et notamment au système digestif.
Cette hypoperfusion les responsables d'un manque d'oxygène au niveau digestif à l'origine des troubles digestifs qui peuvent être rencontrés sur les épreuves longue distance.
D'où l'importance de continuer à s'alimenter tout au long de l'épreuve, pour continuer à solliciter un minimum la digestion et stimuler ainsi un minimum d'apport sanguin au tube digestif.

Enfin, le corps humain étant plein de ressources, il est possible d'adapter progressivement le corps à l'exercice physique en milieu chaud : c’est le phénomène de l'acclimatement. La répétition de séances d'entraînement en ambiance chaude permet la mise en place d'adaptations cardio-vasculaires et d'adaptations sudorales.


Allez bon courage et faites quand même attention, car un certain Nicolas Sarkozy a eu la bonne idée de courir en pleine chaleur et de nous faire un malaise.

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